Halte au Sexisme

« Parce que les hommes et LGBTQ+ battus d’aujourd’hui vivent le calvaire des femmes battues d’hier. »

 

 

Violences conjugales,
agressions sexuelles
 :

les oubliés de la France

 

1 homme sur 4 est victime de harcèlement sexuel au travail *.

1 600 000 hommes victimes d’un stress post-traumatique (SPT) à la suite d’un viol ou d’une tentative de viol subi dans leur vie *.

146 000 hommes victimes par an de violences conjugales tous types confondus *.

26 000 hommes victimes par an de violences sexuelles commises par leur conjoint.e ou ex-conjoint.e *.

67 500 hommes victimes chaque année de violences sexuelles physiques au travail *.

 

Et vous ? Quelle victime de la France misandre êtes vous ?

Violences conjugales,
agressions sexuelles
 :
la France de la honte !

 

0 plaquette informative de l’État où l’homme apparaît comme victime.

0 page Internet de l’État où l’homme apparaît comme victime.

0 précision de l’État pour dire que des structures prennent aussi en charge les hommes victimes.

0 structure d’État spécifiquement dédiée aux hommes victimes.

3 communications de l’État qui précisent qu’un homme a aussi droit au statut de victime ( 1, 2, 3 ).

99.7% communications de l’État qui suggèrent un sexe masculin pour évoquer un agresseur, mais  JAMAIS il n’y est suggéré qu’une victime puisse être un homme.

 

À la maison,

vous aussi ?

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Votre enfant,

risque ça ?

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HOMMES BATTUS : le silence des agneaux.

 



Des chiffres de mortalité présentés astucieusement

Les études sur les violences conjugales ont permis de déterminer qu’en 2017 pas moins de 109 femmes et 16 hommes sont morts tués de la main de leur conjoint(e) ou ex-conjoint(e)s. Ces chiffres sont depuis peu accompagnés d’une statistique émanant de la DAV (Délégation d’Aide aux Victimes) liée aux antécédents de la victimes du meurtre et systématiquement présentée par les médias de telle manière à faire croire qu’elle représente une violence passée dont il/elle aurait été l’auteur.

Ainsi un article du Point analyse : « Toutefois, selon cette même étude, lorsque l'on interroge les raisons invoquées en cas d'homicide, 35 % des hommes répondent qu'ils ont tué leur femme parce qu'elle refusait la séparation contre 12 % des femmes. Dans le même ordre d'idée, 20 % des femmes qui tuent leur conjoint sont des femmes battues, contre 2 % des hommes ».

Il ne vous aura pas échappé que cet article crée un lien direct entre les réponses des personnes interrogées et cette statistique, le tout avec pour objectif d'accréditer une éventuelle réalité des faits de violence. On retrouve cette logique fallacieuse dans le le document de l'ONDRP qui recense les morts violentes au sein des couples en 2017. Si 109 femmes et 16 hommes en ont été les victimes cette année, un autre chiffre se propose de cadrer l’interprétation qui peut en être fait. On y lit :

« La DAV recense les violences antérieures (5) qui ont pu être subies par les victimes et/ou les auteurs. En 2017, 42 % des victimes d’homicides avaient subi au moins une forme de violences (physiques, sexuelles et/ou psychologiques) de la part de leur conjoint ou ex-conjoint. Ces dernières sont quasi-exclusivement des femmes (98 %). Parmi les auteurs,16 % avaient subi au moins une forme de violence, plus de la moitié de ces auteurs étaient des femmes. Dans 8 % des cas, les violences étaient réciproque ».

Or lorsqu’on regarde à quoi correspond le petit renvoie numéro 5, on découvre cette précision : « La DAV précise que ces violences antérieures ont soit été enregistrées avant la commission des faits (plainte, intervention à domicile, main courante informatisée et procès-verbal de renseignement judiciaire) ou bien sur la base de témoignages recueillis après les fait ».



Légitimer les ragots : la fabrique à boucs-émissaires

A-t-on bien lu ? Oui : ce document officiel se permet de juger coupables de violences conjugales des victimes de meurtres, ceci non pas sur la base de débats contradictoires ou d’enquêtes judiciaires, mais sur la seule foi de plaintes, de simples « interventions à domiciles » voire des mains courantes, pire même : de simples témoignages recueillis après les faits ! En somme cet organisme officiel estime qu’une personne abattue par un(e) conjoint(e) est donc forcément coupable de violences si n'importe qui vient suggérer qu’il en ait été un jour l'auteur. Au nom du « il n’y a pas de fumée sans feu » il semblerait donc qu'il n'y ait plus besoin d’enquête pour établir la « vérité » de faits allégués par quidam. Le problème étant qu’ensuite des journalistes, tel que l’auteur de l’article du Point ci-dessus, vont en tirer des conclusions hasardeuses et les diffuser dans l’opinion publique comme représentant la seule et unique vérité à entrevoir.

Hélas cette technique de désinformation fonctionne plutôt pas mal en ce moment, comme l’aura démontré l’Affaire Jacqueline Sauvage. Effectivement tout le monde aura retenu que le mari de Madame Sauvage était présenté comme forcément un homme violent, mais nulle part il était mentionné que ce jugement de la rue reposait uniquement sur la seule foi de témoignages. D’ailleurs à ce jour encore aucun élément factuel n’existe pour corroborer ces accusations. Au-cun ! A ce sujet, le Procureur de la République Frédéric Chevalier qui instruisit le dossier Sauvage en appel relèvera que dans cette affaire tous les témoins sauf de rares exceptions avaient présenté un vif intérêt à ce que le mari de Madame Sauvage meurt. Quel média s’en était-il alors fait l’écho ? Aucun. Or quasiment tous se sont basés sur ces seuls témoignages pour prétendre que cet homme aurait été violent depuis… 47 ans !

Cette méthode qui consiste à shunter la justice républicaine pour chauffer à blanc les masses et les mener à prononcer un jugement en ne lui présentant que des éléments à charge, ça a un nom : lynchage. Et la technique fonctionne assez bien au sein d’une société en crise qui souhaite trouver le plus rapidement possible des coupables à ses malheurs du quotidien. Le Ministère de la Justice se félicitera d’entrevoir de substantielles économies autant que tout gouvernement appréciera pouvoir se dédouaner de son incompétence à solutionner des problèmes de fond tout en désignant un bouc émissaire à la vindicte populaire. D’autant que s’il est déjà mort personne ne trouvera intérêt à prendre sa défense, et surtout pas la personne conjointe qui l’aura abattu. En somme : le coupable idéal, celui dont tout le monde a intérêt à lui faire porter le chapeau de son propre meurtre. Et la vérité des faits dans tout ça ? Qu’importe les faits si personne n’existe pour contredire une storyline qui se situe aux antipodes.



Femmes violentes donc « modernes », hommes altruistes donc « pédales »

Deux articles donc, l’un pondu par un journal, l’autre d’un organisme d’Etat, tous les deux employant le même procédé : prétendre que ce que les gens répondent ou témoignent permet de définir une réalité. Or il existe un autre chiffre, et étrangement aucune association féministe et aucun média ne s’y réfère. Il établie que si 10% des femmes violentées se tournent vers la justice, seulement 3% des hommes subissant les mêmes violences ont ce même courage.

Question : pourquoi une telle disparité ? On trouve la réponse dans le thème abordé par les scientifiques Glick et Fiske : les rôles de genres. Dans notre société l’homme et la femme sont conditionnés par des rôles liés à leur genre, et lorsqu’ils s’en écartent alors notre société les punis. L’homme se doit d’être fort, insensibles, parfois violent. Quant à la femme, elle se doit d’être douce, ouverte, sensible. Dans notre société un homme sensible, « doux », ouvert à l’autre, altruiste, faisant preuve d’introspection, sera perçu comme « moins homme », autant qu’une femme forte, insensible violente, sera perçue comme « moins femme ». S’il y a encore 20 ans elle aurait été sociétalement qualifiée avec le terme homophobe de « gouine », notre époque tournée vers l’ultra-féminisme préfère la percevoir comme une « féministe », une « femme moderne ». Quant à l’homme hétérosexuel altruiste et gentil, il n’a aujourd’hui tout comme hier pas le droit à être considéré comme un « hoministe », ni comme un « homme moderne ». Car si notre société contemporaine perçoit « forcément » l’homme homosexuel qui a fait son coming-out comme étant une personne douée de qualités d’ouverture à l’autre, l’homme hétérosexuel qui possède ces mêmes qualités est perçu soit comme un homosexuel refoulé, soit comme un sous-homme. La violence, l’insensibilité, la force, définissent sociétalement l’homme hétérosexuel, et lorsqu’il ne correspond pas, alors honte à lui ! Bref, dans l’esprit collectif, il est ce que notre société qualifiait il y a quelques années de « pédale » : une personne hélas perçue comme un sous être indigne du corps que la nature lui a donné à sa naissance. On est dans le dénigrement de cette personne par la société humaine, son rabaissement, sa déshumanisation.



Indécent et oppressant : l'oeil pervers de notre société

Or l’être humain se construit au sein d’une société qui a des interactions avec lui et qui lui transmet un perçu de sa personne. Nous sommes tous sensibles au perçu que nous renvoyons et nous nous définissons tous en majeure partie par un rôle au sein de notre société humaine. Ce rôle est constitué par un ensemble d’items d’interactions avec notre société humaine : un item professionnel, un item associatif, un item familial, un item de pouvoir économique, un item judiciaire, un item de sexualité, un item de réseau social… L’ensemble définissant ce que nous sommes aux yeux de notre société, comment elle nous perçoit.

Certaines personnes cachent ou montrent un aspect opposé à ce qu’ils sont réellement, par exemple pour éviter les désagréments liés aux clichés véhiculés au sujet de certains de ces aspects. Ceci peut aussi être dû au caractère peu démonstratif d’une personne, à sa nature discrète, parce que « ça ne regarde personne ». Quoi qu’il en soit dans la majorité des cas ceci lui permet de mieux vivre dans notre société, d’éviter certains écueils. Sachant que ce perçu doit aussi être mis dans un contexte d’une société qui tend à valoriser la personne qui dévoile le plus d’éléments sur elle-même (voir sur les autres). Celle qui n’y consent pas est mal perçue : « si on ne sait rien sur elle, c’est sûrement parce qu’elle a des choses à cacher ». Notre société aime d’ailleurs particulièrement les rumeurs liées aux personnes dont on ne sait que peu de chose sur tel ou tel aspects : cela lui permet de combler un vide insupportable d’information à son sujet quitte à créer une image d’elle qui n’a rien à voir avec la réalité.

Qu’importe si elle ne pourra ensuite jamais se défaire d’une image fausse d’elle qui lui collera tout le reste de sa vie : elle entre enfin « normalement » et « comme tout le monde » dans la société « big data ».



Au nom du féminisme, l'homme « pédale » doit souffrir en silence

Lorsque l’on est en danger et que l’on a besoin de l’aide de notre société, on rencontre un grand nombre d'écueils psychologiques : orgueil, sentiments envers son/sa tortionnaire, menaces, honte… Or dans une société à l’affût des ragots, des scandales, des images qui vous colleront à la peau toute votre vie, une société qui prône le cliché de l’homme hétérosexuel forcément fort, viril, violent et qui le considère comme un sous-être, une « pédale » lorsqu’il s'en écarte, on peut aisément comprendre qu’un homme battu angoisse d'être perçu comme « anormal » au sein de cette société qui l'oppresse.

Parce que les clichés sur les femmes s'estompent et que ceux sur les hommes s'aggravent, c'est donc l'homme battu que notre société perçoit comme l’être anormal dans le couple alors que la personne violente du couple, sa femme, et perçue comme la grande vertueuse. Une femme « forte », qui matche avec l’image contemporaine de la femme moderne, libérée, « féministe », dans l’air du temps lorsqu’elle frappe celui qui porte un sexe réputé « fort », un sexe que l’ultra-féminisme considère comme responsable du carcan que subissent les femmes depuis la nuit des temps. Une femme qui bat son conjoint est donc considérée par notre société moderne comme la vengeresse de la cause des femmes. Elle sera donc seule autorisée à appliquer une sorte de loi tacite du Talion où notre société considère n'être que justice lorsque son mari battu prend une partie des coups que les femmes auraient reçu des hommes durant nombre de millénaires.

Et avec tout ça, on demande ensuite au mari battu d’aller porter plainte…



Hommes battus : le silence des agneaux

Seulement 3% de tous les hommes battus qui osent se tourner vers la justice, car appeler à l'aide c'est prendre le risque de s'exposer publiquement, de médiatiser son drame, d'avoir des millions d'yeux voyeurs qui s'en délectent, d’être considéré comme une « pédale » par autant de personne. Le risque que notre société et ses représentants fassent remarquer que s’il prend des coups c’est parce que depuis des millénaires lui comme tous les hommes l’ont bien cherché, qu'il s'agit donc d'un juste retour des choses. On comprend mieux pourquoi les hommes battus sont trois fois moins nombreux en pourcentage que les femmes à oser appeler notre société à l’aide. Donc 3 fois moins nombreux en pourcentage que les femmes à aller déposer une main courante, c'est à dire à écrire sur un papier officiel l'équivalent de « je suis une pédale », ou à témoigner que « mon ami, mon voisin ou mon collègue était un sous-être », que « s’il était battu c’est parce que la société patriarcale l’a bien cherché depuis des lustres et que lui en tant qu'homme hétérosexuel il la représente forcément », en ne faisant pourtant que de dénoncer une femme violente. Et dans les sondages : des hommes battus 3 fois moins nombreux que les femmes à se déclarer victime de violences conjugales, des sondages où une personne au téléphone ou face à vous vous demande « avez-vous été battu par votre conjointe ? » et perçu comme signifiant « êtes vous une pédale, un homme violent qui mérite d’être battu ? »

On lira ensuite des articles dans la Presse ou pondus par des organismes gouvernementaux tel l’ONDRP qui affirment et diffusent l’idée que les hommes battus et tués par leur conjointe sont forcément violents, confère des témoignages, des plaintes, des statistiques… Ou comment alimenter via différents Pouvoirs Institutionnels les clichés de genre visant à enfermer les hommes battus dans une spirale de la honte et de la mort : celle de l’organisation, de l'exploitation et de l'entretien de leur silence par notre société.



 

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